Le Vaucluse, site naturel Massif du Luberon, Plateau des Calaprèdes
Le Plateau des Claparedes, Massif du Luberon
Le plateau,culmine à 821 mètres au lieu-dit l'Ourillon, ces prés se sont transformés en un immense agglomérat de lauzes, où se dressent des centaines de bories ou cabanons de pierres sèches. Il s'étend sur 10 kilomètres de long et 2 à 3 kilomètres de large.
.Claparède siginification: en occitan clapareda une plaine caillouteuse, dérivé de clap/clapa désignant l'éclat de roche, le caillou, le bloc rocheux. Il s'agit de terrains pierreux, difficiles à travailler, souvent un clapàs et clapièr, nomment un amas de pierres.
le ruisseau du Calavon est flanqué sur sa rive droite des Monts de Vaucluse et sur sa gauche des deux Luberon. au pied du Grand Luberon, l'érosion a dégagé le plateau des Claparèdes. le plateau est constitué de calcaire du Crétacé supérieur. puis de couches de l'Éocène et le l'Oligocène. recouvertes d'un plaque sommitale composée de molasse calcaire miocène. Cette dernière strate, riche en fossiles, a été profondément entaillée par la vallée de l'Aiguebrun. Cette molasse, facilement fragmentable, a de tout temps constitué un matériau de construction très recherché. Elle a fourni les pierres pour édifier nombre de monuments antiques d'Apt et la quasi-totalité des bories ont été bâties avec ces lauzes. (pierres sêches plates)
Le plateau,culmine à 821 mètres au lieu-dit l'Ourillon, ces prés se sont transformés en un immense agglomérat de lauzes, où se dressent des centaines de bories ou cabanons de pierres sèches. Il s'étend sur 10 kilomètres de long et 2 à 3 kilomètres de large.
Le premier à en faire état au XVIIe siècle, est l'historien d'Apt, Joseph-François de Rémerville « Tout le plateau des Claparèdes est couvert de clapiers qui sont des restes de maisons et on peut voir qu'il y a très peu de vide entre ces clapiers Deux cent ans plus tard, le préhistorien Frédéric Lazard, qui explora tout le plateau note : « On y rencontre un grand nombre de sources et une quantité d'abris sous roche. Les stations néolithiques que nous y avons découvertes prouvent que nos ancêtres ont su largement tirer parti de cette situation privilégiée ».
Le plateau dans la première décennie du XXe siècle L'état pédologique, forestier et agricole des Claparèdes au tournant du XXe siècle est décrit par l'historien provençal Fernand Sauve dans son étude sur la région aptésienne
Il note que la plaine était couverte d'une couche de terre végétale peu épaisse, ne dépassant pas les 50 centimètres, provenant de la désagrégation des couches rocheuses supérieures et de la décomposition des végétaux qui y poussaient. Le plateau, précise-t-il, était autrefois couvert de bois, dont il ne subsistait plus que quelques rares lambeaux. Depuis le déboisement, la mince couche de terre cultivable avait été soumise à une production continue et ne produisait plus, de ce fait, que quelques maigres céréales car l'engrais, de transport coûteux, lui faisait à peu près défaut. Les propriétaires, note-il, en abandonnaient progressivement la culture, condamnant la plaine à n'être plus qu'un pâturage aride à moins qu'elle ne se reconvertisse dans la trufficulture. Fernand Sauve attribue la formation de la plupart des clapiers jonchant les Claparèdes à la conversion de l'ancienne plaine boisée à l'agriculture, les exploitants amoncelant en des points sacrifiés les pierres détachées de la croûte du plateau. Il attribue aux mêmes cultivateurs, désireux de se ménager un abri contre les intempéries, les nombreuses cabanes en pierre sèche, élevées avec les matériaux recueillis sur place. Une économie agricole adaptée Ces conditions particulières impliquent une adaptation de l'agriculture. Outre les champs de lavande et lavandin, on ne trouve que quelques rares vergers de cerisiers et d'amandiers ainsi que de la vigne.
Les Communes du plateau des Claparèdes : Castellet , Auribeau ,Saignon ,Apt ,Sivergues, Buoux , Bonnieux...........................